La communauté burkinabè s’est distinguée pour la deuxième fois consécutive à la 15e édition de la Journée de l’intégration africaine de l’Université de l’Unité Africaine (UA), célébrée, ce samedi 25 mai 2024, au sein de l’école panafricaine, à Ouagadougou. Cette année, la Journée de l’intégration africaine, a enregistré, la participation de 16 communautés dont les trois meilleures sont le Burkina Faso, suivi de la Côte d’Ivoire et du Mali qui ont épaté le public à travers des prestations comme le défilé, la danse traditionnels ainsi que l’art culinaire. Cette édition est célébrée en simultané avec la Journée mondiale de l’Afrique, commémoré chaque 25 mai de l’année.
Comme à l’accoutumée, l’Université de l’Unité Africaine (UA) a magnifié les communautés qu’elle regroupe en son sein. Ce samedi 25 mai 2024, à travers diverses activités culturelles dont la danse et le défilé traditionnels, 16 communautés se sont mesurées lors des compétitions pour se faire départager par un jury qui s’est basé sur des critères d’évaluations que sont, notamment, l’occupation scénique, la chorégraphie, la créativité et la bande sonore pour la danse, et, la présence scénique, l’originalité et l’accessoire pour le défilé.
Les 16 communautés, pour cette édition, sont le Bénin, le Cameroun, la Centrafrique, la République Démocratique du Congo (RDC), la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, la Guinée, l’Irak, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo, les Etats-Unis d’Amérique (USA) et le Burkina Faso. Toutes ces communautés ont pris part au défilé tandis que pour la danse traditionnelle, ce sont huit communautés que sont la RDC, le Mali, les USA, le Niger, la France, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui y ont pris part.
« La diversité culturelle est notre plus grande force »
Selon le directeur général de l’Université de l’Unité Africaine (UA), Alioune Benga, cette cérémonie de partage et de communion célébrée cette année le 25 mai a un fort sens parce que la date du 25 mai porte, en elle-même, un double pouvoir d’évocation. Il a signifié qu’au plan mémoriel, elle rappelle les premiers moments de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) qui, dans la trajectoire de son évolution, s’est muée en Unité africaine (UA).
« La diversité culturelle est notre plus grande force. Elle nous offre une plateforme pour promouvoir la tolérance, le respect des différences et la solidarité entre nos nations », a déclaré M. Benga, pour qui, « en célébrant leurs différentes cultures, les différentes communautés africaines de son université renforcent les liens qui les unissent en tant que continent et ils œuvrent ensemble pour un avenir prospère et partagé.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, « nous posons les fondations pour une intégration renforcée, une intégration qui embrasse notre diversité culturelle comme une force motrice de progrès ». Il a terminé en invitant particulièrement « les étudiants partout où ils sont à toujours participer activement et à contribuer aux réflexions sur l’identité culturelle qui constitue, pour l’UA (université), le passeport du développement durable, la renaissance et l’émergence de notre continent ».
L’intégration « est essentielle pour la création de richesses et le bien-être des populations »
« Au-delà de ma modeste personne, c’est un vibrant hommage que les autorités de l’université (UA) rendent de façon générale à nos gouvernants et en particulier à ceux qui ont en charge le rayonnement et la sauvegarde de nos valeurs culturelles nationales riches et variées », a dit le parrain de cette cérémonie, le député Rasmané Daniel Sawadogo, un ancien étudiant de l’UA, anciennement Institut africain de management (IAM) de Ouagadougou.
Selon lui, l’intégration englobe les diversités culturelles des africains qui doivent être valorisées depuis la base, dans les milieux scolaires et estudiantins. « Cette Journée de l’intégration africaine revêt une importance particulière dans le contexte actuel même de notre continent marqué par des mutations profondes. Le cloisonnement de nos pays, la répétition de la mobilité des personnes et des biens sont au tant des barrières qui entravent notre chemin vers une intégration réussie », a-t-il souligné.
Cette intégration est pourtant « essentielle pour la création de richesses et le bien-être de nos populations », a-t-il relevé, estimant que face à ces défis, les journées de solidarité, culturelle et de l’intégration, « sont indispensables pour une vision collective au développement ».
Il a tenu à féliciter et à encourager les responsables de l’université qui « ont compris toute l’importance de la culture » qu’il célèbre à travers cette belle journée dédiée à l’intégration au cours de laquelle des étudiants issus de plusieurs nationalités vont magnifier la culture de leur pays et de découvrir celle des autres ».
A ses filleuls, il leur a fait savoir qu’ils « ont la lourde responsabilité en qualité d’élites africaines de lever les obstacles au développement véritable de l’Afrique ».
« Que cette journée soit une source d’inspiration pour renforcer notre engagement envers l’Afrique unie et intégrée »
La porte-parole des étudiants, Mélissa Kinda, a indiqué que pour relever le défi du développement, les africains doivent donc promouvoir la diversité culturelle afin de faire tomber toutes les barrières. « En conclusion, je vous invite à célébrer cette journée avec fierté et détermination. Que cette journée soit une source d’inspiration pour renforcer notre engagement envers l’Afrique unie et intégrée », a-t-elle lancé à l’endroit de ses camarades.
La Journée de l’intégration africaine « est très intéressante »
Habiba Bouéluou, étudiante en deuxième année de communication d’entreprise, fait partie de l’équipe ivoirienne arrivée en deuxième position du classement pour cette 15e édition. Elle s’est dite « satisfaite » des résultats même si visiblement cet avis n’est pas partagé par la majorité des membres du groupe qui a rejoint la salle après la proclamation, boycottant la photo d’ensemble des trois meilleurs groupes.
Cette étudiante a positivement apprécié cette journée qu’elle trouve « très intéressante » car elle permet aux différents pays de se faire connaître et aux ressortissants des différentes communautés de se découvrir davantage, en plus du fait qu’elle permet aux étudiants de se défouler tout en apprenant.
« C’est surtout l’organisation qui a pêché » du côté de la communauté ivoirienne
Selon l’artiste-comédien, producteur et réalisateur, Michaël Zombré, membre du jury, ce qui a pêché du côté des ressortissants de la Côte d’Ivoire, « c’est surtout l’organisation ». « Il n’y avait pas une cohérence, on ne sentait pas le travail d’un mois alors qu’il a été dit à l’introduction que c’est le temps qu’ils ont eu pour se préparer », a poursuivi M. Zombré.
« Nous accordons beaucoup, d’importance à la chorégraphie, à la cohésion du groupe, il faut qu’on sente qu’entre les acteurs, ils se comprennent. On ne doit pas sentir des chevauchements », a-t-il ajouté, appréciant positivement les prestations des huit représentations.
Après la proclamation des résultats par le jury, les invités ont été conviés à une visite au niveau des stands, suivie de dégustation de plats africains concoctés par les étudiants pour magnifier leurs différentes cultures.
Défilé des communautés
1er : Burkina Faso
2ème : Etats-Unis d’Amérique
3ème : Côte d’Ivoire
Danse culturelle
1er : Burkina Faso
2ème : Côte d’Ivoire
3ème : Mali
Art culinaire
1er : Sénégal
2ème : Niger
3ème : Mali
Par Bernard BOUGOUM