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Université de l’Unité Africaine: les étudiants au contact des réalités des entreprises de Bobo-Dioulasso

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Amed Diallo, comme un général d'armée à la tête de ses troupes

Au cours de l’immersion militaire 2024 de l’Université de l’Unité Africaine (UA) ex Institut Africain de Management (IAM) au sein du Groupement d’Instruction des Forces Armées (GIFA), les étudiants sont allés à la rencontre du monde professionnel. Ce Vendredi 20 décembre 2024, ils ont visité quatre entreprises et sociétés installées dans la ville de Bobo-Dioulasso et ont achevé le programme de ce sixième jour par un match de football qu’ils ont livré face aux militaires et une projection de film documentaire.

Contact avec les réalités de la SONABEL

L’immersion militaire des étudiants de l’Université de l’Unité Africaine pour cette année 2024 tire vers sa fin. Et comme à l’accoutumée, les participants à cette école de la vie qui leur donne une longueur d’avance sur leurs homologues des autres universités.

L’une des activités les plus importantes et qui se réalise chaque année est bien la visite des entreprises et des sociétés implantées dans la ville de Bobo-Dioulasso. Pour cette année, dans le cadre de la série de visites, le millier d’étudiants a été réparti en quatre groupes. Et c’est à pieds, qu’ils se sont rendus, en compagnie des encadreurs militaires et des responsables de l’administration de l’université, dans quatre de ces structures, notamment, la Société Nouvelle Huilerie et Savonnerie (SN CITEC), la Société Nationale d’Electricité du Burkina Faso (SONABEL), la Société Africaine de Pneumatique (SAP Olympique) et CIM METAL GROUP (CIMASSO).

Arzouma Napon, chef d’atelier sécurité-incendie et secours d’urgence de la SN CITEC

Dans toutes ces entreprises, les UAmois ont touché du doigt les réalités qu’elles traversent au quotidien et ont constaté, de visu, la technologie de pointe mise en œuvre pour les différentes productions. Une tournée qui a été bénéfique pour les étudiants dans le cadre de leur formation et qui a été, également, bien appréciée par les responsables de ces entreprises.

Arzouma Napon, chef d’atelier sécurité-incendie et secours d’urgence de la SN CITEC, n’a pas manqué de d’exprimer sa satisfaction.

«Nous apprécions cette initiative à sa juste valeur, car elle entre en ligne de compte d’un intérêt que l’université apporte à notre société. C’est important pour nous. C’est aussi pour nous, l’occasion de savoir que les gens, en nombre aussi élevé, s’intéressent à la SN CITEC», a affirmé M. Napon.

Il a ajouté que la SN CITEC est «la doyenne des sociétés industrielles en matière d’huile et de savon, créée vers 1941 et jusqu’aujourd’hui est pionnière en agroalimentaire notamment pour l’huile raffinée de coton et de soja».

La curiosité des étudiants a bien été satisfaite à la SONABEL

Ces différentes visites guidées, effectuées selon des mesures sécuritaires observées avec rigueur, ont permis aux étudiants, de découvrir des machines sophistiquées, souvent de dernière génération, ainsi que les circuits de productions réalisées au quotidien, pour satisfaire les besoins de la population. Ce qui a été bien apprécié par les UAmois.

Zeynab Salamatao, étudiante en BBA 2

«C’est ma toute première fois de visiter une industrie et je suis épatée par le travail qui y est abattu. Nous souhaitons aux travailleurs, bon courage dans leur activité. Nous saluons l’initiative de notre PCA (président du conseil d’administration, NDLR) qui a tenu à nous faire découvrir toutes ces entreprises. Nous mesurons, ainsi, les efforts des employés, sachant que d’ici deux ou trois ans, UAmois, sera amené à travailler dans une entreprise», a noté Zeynab Salamatao, étudiante en 2e année de BBA.

Naëlle Kabré, étudiante en SEG 1

«Cette visite des entreprises est vraiment la bienvenue, parce qu’elle nous plonge déjà dans la vie professionnelle. De même ça pourrait nous faciliter la tâche lors des stages, surtout nous savons déjà comment nous comporter dans une société et nous connaissons leur mode de fonctionnement», a ajouté Naelle Kabré en première année SEG.

Quant au fondateur de l’Université de l’Unité Africaine, Amed Moussa Diallo, celui-là même que tous appellent affectueusement «PCA», il a réaffirmé, au nom de l’administration, sa satisfaction après avoir visité ces sociétés de la place.

«Nous avons été édifiés par le travail qui se fait dans toutes ces entreprises qui font toutes de leur mieux pour la satisfaction de la clientèle. Que ça soit à la SN CITEC, à la SONABEL, à CIMASSO, ou à SAP Olympique, c’est l’excellence qui est visée. Cette série de visites, a atteint tous ses objectifs. Nous l’organisons pour que les étudiants puissent s’imprégner des pratiques dans les entreprises qui pourront les inspirer à créer eux-mêmes des savonneries, des huileries et autres dans le futur ou encore venir travailler dans ces entreprises nationales parce que notre cher pays a besoin d’industries, de managers, etc.». Foi de Dr Amed Moussa Diallo, PCA de l’Université de l’Unité Africaine ex IAM.

Le PCA de l’Université de l’Unité Africaine, Amed Moussa Diallo

M. Diallo, à l’occasion, n’a pas manqué de rappeler la vision principale de cette immersion des étudiants. Pour lui, c’«est une mission humaine, devant amener les étudiants à quitter leur confort de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, pour s’installer dans un camp militaire, de remettre tout en cause, de passer une semaine sans téléphone, de dormir sur une natte, de se laver au seau d’eau avec de l’eau fraîche, de préparer eux-mêmes ce qu’ils mangent. Tout ceci, c’est pour leur dire que le Burkina ne se résume pas à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, mais c’est 8000 mille villages, et on doit être appelé à servir partout où la demande se fait sentir. L’immersion au camp militaire, c’est tout simplement une école de vie, qui permet de partager ce qu’on a, de cultiver la solidarité, l’entraide entre les étudiants et demain quand ils seront en responsabilité, ils vont se tendre la main parce qu’ils ont passé des moments d’intense fraternité ensemble».

A la découverte de CIMASSO

L’immersion demeure, donc, une matière fondamentale pour l’Université de l’Unité Africaine. Elle est, d’ailleurs, obligatoire pour tous les étudiants et nul ne peut s’y dérober. Après avoir exhorté ses étudiants à terminer en beauté cette édition de 2024, Amed Moussa Diallo s’est dit satisfait  par leur degré de participation et d’implication.

 

Les étudiants à la SAP Olympique

L’avant-dernière journée de ce rendez-vous a été également marquée par un match de football joué entre les militaires et les UAmois. Après une confrontation de faire-play et sans incident, le match s’est achevé par un score vierge de 0 but partout, conduisant ainsi les deux équipes à la séance fatidique des tirs au but. L’équipe des militaires s’en est sortie vainqueur avec 3 buts contre 2 pour les étudiants et remporte le trophée de cette année 2024.

Par Paul MASSO, Wakat Séra, Bobo-Dioulasso