Des anciens étudiants se sont retrouvés, le samedi 14 août 2021, au sein de l’ex-cité universitaire de Zogona à l’université Joseph Ki Zerbo à Ouagadougou, dans le but de renouer le contact.
Cette rencontre a été initiée dans le but de permettre aux anciens étudiants de l’université de renouer le contact.
«Depuis qu’on a quitté l’université dans les années 90, chacun ayant fait son chemin, ça fait plus de 30 ans maintenant qu’on avait envie, réellement, de renouer le contact avec tous les occupants de la cité universitaire des années 90», a affirmé Issa Drabo, entrepreneur d’une agence de voyage et membre du comité d’organisation.
Selon M. Drabo, ils ont pu réunir plus de 500 anciens étudiants sur la plateforme Whatsapp qui a été créée, afin de pouvoir échanger et rester en contact.
La rencontre a été ponctuée par des causeries autour de jeux de société (scrabble, échecs et jeux de ping-pong) et de pause repas. «On a essayé d’être sobre. Ce sont les premières retrouvailles. On a cherché seulement à être autour d’un plat. On voulait manger au restaurant universitaire, malheureusement, ce sont les vacances, donc le restaurant est fermé», a déclaré Issa Drabo.
Ces anciens étudiants avaient également prévu de faire un don à l’université. «On voulait faire un don de sang, donner des vivres au restaurant universitaire, malheureusement le restaurant est géré par un privé, ce qui n’était plus possible. On a essayé de voir si on peut apporter notre soutien au centre médical de l’université. On a essayé d’avoir un échantillon de matériel dont il a besoin. Dans ce sens on voudrait à la fin de la soirée faire ce don», a-t-il dit notant qu’il se peut que cela soit reporté afin de mettre plus de contenu dans le don pour qu’il soit plus important.
M. Drabo qui garde de bons souvenirs de l’Université de Ouagadougou comme ses camarades qui, aujourd’hui, se débrouillent bien dans la vie active, conseille aux étudiants qui sont toujours sur le campus de suivre les voies qu’ils ont tracées eux-mêmes.
«Ce n’est pas le moment de baisser les bras et de penser que tout va venir du ciel. Nous sommes dans un pays très très pauvre. Il faut que les gens sachent ça. Quand nous on était à l’université, on pensait que l’Etat pouvait tout nous donner. Mais on a commencé à voir qu’on perdait nos bourses et que c’est des aides qui tombaient sur nos têtes et que même ces aides tout le monde ne pouvait pas avoir. Les conditions devenaient difficiles. Maintenant que nous sommes dans la vie active, on voit les efforts que les gouvernements font pour l’éducation», a soutenu Issa Drabo.
Ces anciens étudiants qui faisaient partie de l’association A12, comptent perpétuer ces genres de rencontre notamment à l’intérieur du pays, afin d’encourager le tourisme interne. «Le A12 est une vielle association qui est née depuis les années 90 à la cité universitaire de Zogona. Le A veut dire académie et le 12 est le nombre de bâtiments que compte la cité universitaire», selon M. Drabo.
Par Wakat Séra
