La corporation de l’Association Nationale des Etudiants Burkinabé (ANEB) de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Santé (UFR/SDS) de l’Université Joseph Ki Zerbo, a tenue, ce mardi 19 janvier 2021, une conférence de presse au siège l’Union Générale des Etudiants du Burkina (UGEB) à Ouagadougou, au cours de laquelle, elle a pris en témoin l’opinion publique de « la crise » qui sévit « depuis la reprises des activités académiques en mai 2020, après le confinement lié à la COVID-19 dans leur Unité de Formation.
« Nous avons animé cette conférence de presse ce soir pour mettre au courant l’opinion publique nationale et internationale des difficultés que les étudiants de l’UFR/SDS de l’Université Joseph Ki-Zerbo rencontrent », a déclaré Soumaïra Céssouma, délégué général de la corporation ANEB de l’UFR/SDS.
Face aux « difficultés », la corporation a décrété « un mot d’ordre de grève de 72h reparti en 48h les mardi 19 et mercredi 20 et 24h le vendredi 22 janvier 2021, (et) appelle l’ensemble des étudiants de l’UFR/SDS à se mobiliser pour une marche sur le ministère des enseignements supérieurs, de la recherche scientifique et de l’innovation le vendredi 22 janvier 2021 ».
Depuis la reprises des activités académiques, en mai 2020, selon Soumaïra Céssouma, les étudiants de l’UFR/SDS assistent à un « bâclage de leur formation universitaire », notamment, avec une « programmation intensive et soutenue des cours dans la plupart des promotions », la « réduction des volumes horaires » et « la non-exécution entière des activités (académiques) », obligeant ainsi des étudiants de « se faire racketter en payant pour faire les Travaux Pratiques (TP) ».
En plus de cela, s’ajoute « la quasi-absence de l’administration dans l’organisation des activités (académiques) » occasionnant ainsi « des débuts tardifs et des reports de cours », a fait remarquer M. Céssouma.
En outre, selon le délégué général de l’ANEB de l’UFR/SDS, les étudiants se sont vu obliger, par la suite, à se soumettre à « des calendriers de composition de la session normale des semestres impairs, sous forme d’examens en deux jours pour la plupart des promotions ».
Ainsi les étudiants ont demandé « l’allégement du programme des évaluations », mais se sont retrouvés face à « une administration fermée au dialogue qui optera plutôt pour la répression », a dit M. Céssouma.
Face à cette situation, les étudiant ont refusé de se soumettre au calendrier de composition élaboré par l’administration, une action qui a amené « l’administration (a) décidé d’attribuer des zéros pour les semestres 1 et 3 à six promotions » de « plus de 1 400 étudiants ».
Cette conférence presse était aussi une occasion pour la corporation ANEB de l’UFR/SDS de dénoncer « la réduction de la durée de stage de 11 à 6 mois, la réduction du nombre des jours de stage par semaine de cinq à deux en quatrième année de médecine », le « retard » et « l’irrégularité » de paiement des indemnités de stage qui s’étendent sur deux années académiques (2018-2019 et 2019-2020). En plus, la corporation a dénoncé les conditions sociales « précaires » que vivent les étudiants, notamment, avec « le refus du Centre national de l’Information, de l’Orientation scolaire et professionnelle, et des Bourses (CIOSPB) de renouveler leur bourse au motif qu’ils auraient épuisé leur droit à la bourse ».
La corporation ANEB de l’UFR/SDS qui ne pouvait rester indifférentes face à une telle situation, à en croire son délégué général, a engagé une lutte avec l’ensemble des étudiant de ladite UFR autour d’une plateforme minimale d’action (PMA) adopté en Assemblée générale extraordinaire (AGE) sur trois points focaux à savoir « la reprogrammation dans de meilleurs délais de l’ensemble des évaluations non tenues ; paiement régulier, intégral et à bonnes dates des allocations des étudiants » et le « respect de l’ensemble des engagements pris par (leurs) autorités ».
Pour terminer, la corporation ANEB de l’UFR/SDS a invité l’ensemble des étudiants de l’UFR/SDS à « beaucoup plus de courage, de détermination et surtout à renforcer davantage la mobilisation pour le succès des actions futures ».
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)