Les étudiants de l’Unité de formation et de recherche en Science de la Vie et de la Terre (UFR/SVT) de l’Université Joseph Ki-Zerbo observent, à partir de ce mardi 11 juillet 2023, une grève de 120 heures, qui intervient deux semaines après une autre de 96 heures déjà observée au sein de cette UFR. «Nous ne grevons pas par plaisir, ce sont nos problèmes qui nous y contraignent», a expliqué Madi Ouédraogo, délégué adjoint et membre de la corporation ANEB de l’UFR/SVT, précisant que la manifestation vise à dénoncer les difficultés rencontrées au sein de l’UFR.
Les activités académiques et pédagogiques sont suspendues, ce mardi 11 juillet 2023, à l’Unité de formation et de recherche en Science de la Vie et de la Terre (UFR/SVT) de l’Université Joseph Ki-Zerbo, pour cinq jours. C’est en raison de la grève de 120 heures organisée par l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) de cette UFR.
Au cours de ces cinq jours, il n’y aura pas de marche ni de sit-in, selon les organisateurs, qui expliquent que le mouvement se veut «pacifique» et sera matérialisé par des piquets de grève au sein de l’UFR/SVT.
«Nous ne grevons pas par plaisir, ce sont nos problèmes qui nous y contraignent», défend Madi Ouédraogo, délégué adjoint et membre de la corporation ANEB de l’UFR/SVT, que nous avons rencontré ce mardi au sein de ladite UFR.
Cette grève de 120 heures qui intervient deux semaines après une autre de 96 heures observée par les étudiants de cette UFR, vise, selon eux, à dénoncer les difficultés qu’ils rencontrent dans le cadre de leurs études, exiger des propositions concrètes à leurs revendications formulées dans une plateforme et soumises à leur Administration.
«Notre manifestation a pour objectif également de dénoncer les velléités de répression planifiée par les autorités de l’université Joseph Ki-Zerbo et dénoncer aussi le comportement de mépris et d’insouciance de l’Administration vis-à-vis de notre plateforme revendicative», avait déclaré le délégué général de l’ANEB UFR/SVT, Mamadou Sanou, au cours d’un point de presse animé le 7 juillet dernier.
Ladite plateforme, selon M. Sanou, qui fait la synthèse des problèmes que vivent les étudiants de l’UFR/SVT sur le plan académique, infrastructurel, social et sur les libertés a été déposée le 7 mars 2023 à l’Administration. «En lieu et place de satisfaire aux revendications posées par les étudiants, l’Administration a décidé d’user de la violence en faisant intervenir la police les 13 et 14 avril 2023 sur le campus en violation flagrante des franchises et libertés universitaires pour réprimer les étudiants aux mains nues qui ne demandent que de meilleures conditions pour étudier», a-t-il déploré.
Des réformes «non avenues qui vont à l’encontre des étudiants» avec l’adoption de textes «anti étudiants», une «détérioration continue» des conditions de vie et d’études sont les difficultés majeures évoquées et dénoncées par les étudiants, qui disent attendre de leurs dirigeants la suspension des textes mis en cause.
Par Siaka CISSE