Les premiers responsables de l’Association nationale des élèves et étudiants du Burkina, ANEB/section Ouagadougou, ont animé, ce mardi 13 mars 2018, une conférence de presse pour réaffirmer leur « détermination » à poursuivre la lutte jusqu’à la levée de la sanction disciplinaire qui empêche un de ses membres Bahan Yénilo, de s’inscrire à l’Université Joseph Ki-Zerbo, la plus grande du Burkina Faso.
Le principal conférencier du jour qui n’était autre que le président du comité exécutif de l’Aneb Ouaga, Alexis Zabré, s’est dit étonné que leur camarade Bahan Yénilo après avoir présenté ses excuses à l’Unité de Formation et de Recherche des Lettres, Arts et Communication (UFR/Lac), « a été éconduit par le directeur de ladite UFR, Pierre Malgoubri ».
Il a poursuivi que parallèlement à des médiateurs qui se sont autosaisis de l’affaire, leur membre Bahan Yénilo a introduit deux recours respectivement en suspension et en annulation de la décision du Conseil de discipline de l’Université devant le tribunal administratif, et dont le premier recours a abouti à une décision de justice suspendant la décision du conseil de discipline.
« En conséquences, notre camarade Bahan Yénilo devrait jouir automatiquement de ses droits académiques », a-t-il fait remarquer en dénonçant une certaine « haine » que des responsables de l’université dont le vice-président Mahamadou Sawadogo et Pierre Malgoubri, ont contre sa structure.
Le comité exécutif de l’Aneb a aussi rappelé aux « nostalgiques des temps de la dictature, que la communauté universitaire, historiquement, n’a ménagé aucun effort pour protéger les franchises et les libertés académiques en refusant le déploiement des forces dites de l’ordre à l’université ».
C’est tout logiquement que fidèles à ses prises de positions historiques du mouvement syndical estudiantin contre les « dérives autoritaires » que l’Aneb a dénoncé le déploiement des forces de l’ordre dans « tous les espaces universitaires et exigé leur départ sans condition ».
En rappel, Bahan Yénilo, étudiant en première année d’anglais, a été sanctionné à la suite d’une altercation qu’il a eue avec un de ses promotionnaires qui était favorable à la programmation des nouveaux bacheliers. Cela avait amené l’Aneb a observé des débrayages fin décembre.
Par Mathias BAZIE