La variole du singe est une maladie virale dont les symptômes sont similaires à ceux observés chez les patients atteints de variole, bien qu’elle soit cliniquement moins grave. Éradiquée au début des années 1980, elle a été détectée, en juin 2022, sur deux Parisiens ainsi que sur leur chien, selon Ouest-France. Aujourd’hui, c’est près de 35 000 personnes qui sont touchées par cette pathologie à travers le monde et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme.
«Un cas de variole du singe a été diagnostiqué chez un chien à Paris. Ses deux maîtres étaient eux-mêmes atteints de la maladie. Les symptômes du virus sont apparus chez l’animal 12 jours après leur manifestation chez ses propriétaires», a détaillé une étude parue, le mercredi 10 août 2022, dans The Lancet, une revue scientifique canadienne et relayée par L’Indépendant, un quotidien régional français. «Il s’agit de la première détection de la pathologie chez un chien», poursuit la revue de santé.
Les deux hommes, âgés de 27 et 44 ans, ont tout d’abord remarqué des pustules sur leur corps. Après une consultation médicale, les résultats ont montré qu’ils étaient atteints de la monkeypox, autre appellation de la variole du singe. Ils ont d’ailleurs expliqué avoir l’habitude de dormir avec l’animal, selon les auteurs de l’étude.
Jusque-là, les seuls cas de variole dite du singe chez des animaux avaient été détectés auprès des individus à l’état sauvage ou des primates enfermés ayant été en contact avec d’autres animaux infectés.
La variole a été éradiquée dans le monde entier en 1980. Cependant, la variole du singe est encore présente sporadiquement dans des régions d’Afrique centrale et occidentale, près des forêts tropicales humides. De manière générale, le taux de létalité dans les épidémies de variole du singe est de 1 à 10 % mais avec des soins appropriés, la plupart des patients se rétablissent.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, le 23 juillet dernier, l’épidémie de variole du singe comme étant une urgence de santé publique de portée internationale.
Ainsi, l’institution spécialisée de l’ONU (l’OMS donc) pour la santé publique a émis une série de recommandations à l’ensemble du monde afin de juguler l’épidémie qui a touché à ce jour près de 35 000 personnes dans 92 pays et a fait 12 morts.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)