Depuis quelques temps des migrants subsahariens subissent des violences en Tunisie, à la suite des propos qualifiés de «racistes» de son président Kais Saïed. En réaction à cet état de fait, la Banque mondiale dans un courrier adressé à ses équipes en date du 6 mars 2023, annonce la suspension «jusqu’à nouvel ordre» de son cadre de partenariat avec ce pays.
Dans le courrier que la Banque mondiale a adressé à ses équipes, elle soutient que «compte tenu de la situation» en Tunisie, elle n’était pas en mesure de poursuivre ses missions dans ce pays, indiquant que «la sécurité et l’inclusion des migrants et minorités font partie des valeurs centrales d’inclusion, de respect et d’anti-racisme» de l’institution.
Le cadre de partenariat avec la Tunisie, que la Banque mondiale suspend, sert de base de suivi par le conseil d’administration de l’institution pour l’évaluation et l’accompagnement du pays dans ses programmes d’aide.
Le 21 février dernier, le président tunisien Kais Saied a affirmé que la présence de «hordes» d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de «violence et de crimes» et relevait d’une «entreprise criminelle» visant à «changer la composition démographique» du pays.
Des propos qui ont eu comme conséquences des actes de violences contre les migrants subsahariens. Ce qui a poussé des pays à lancer des opérations de retour volontaire de leurs ressortissants. Après cinquante Guinéens mercredi, environ 300 Ivoiriens et Maliens ont été rapatriés le samedi 4 mars dernier.
Par Wakat Séra