Ce communiqué est la position du parti Le Faso Autrement sur les évènements de Yirgou dans la commune de Barsalgho, province du Sanmatenga. Aussi, le parti de Ablassé Ouédraogo « déplore la démission de l’Etat dans ses responsabilités régaliennes d’assurer la sécurité des citoyens ».
Le Parti Le Faso Autrement suit avec indignation, consternation et stupéfaction le développement de la situation à la suite des violences meurtrières inouïes vécues dans des villages des Communes de Barsalgho, Province du Sanmatenga, région du Centre Nord et d’Arbinda dans la Province du Soum, région du Sahel et dont l’origine est l’assassinat le 1er janvier 2019 de 6 personnes y compris le chef du village de Yirgou par des individus armés non identifiés ; ce qui a entrainé des actions de représailles aveugles et indiscriminées contre des personnes appartenant à la communauté peulhe par des éléments du groupe d’autodéfense koglweogo. Le bilan officiel fourni par le gouvernement est de 47 morts et de nombreux blessés et disparus.
Le Faso Autrement compatit à la douleur des familles éplorées à qui il présente ses sincères condoléances et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Le Faso Autrement condamne avec fermeté aussi bien les assassinats lâches et ignobles du Chef du village de Yirgou et de ses proches ainsi que la réaction disproportionnée et aveugle des groupes d’autodéfense Koglweogo ayant provoqué des tueries en masse au sein de la communauté peulhe vivant dans les villages environnants.
Le Faso Autrement déplore la démission de l’Etat dans ses responsabilités régaliennes d’assurer la sécurité des citoyens et du territoire national à travers le manque de diligence et de réactivité de même que la négligence coupable des autorités administratives locales et centrales qui auraient dû circonscrire à temps les tueries et sauver les personnes ciblées par les assaillants et les koglweogo.
Le Faso Autrement demande l’accélération des enquêtes judiciaires et la publication des résultats dans les meilleurs délais. Et que des sanctions à la hauteur des forfaits soient prononcées à l’encontre de toutes les personnes qui ont participé à la commission de ses crimes : les commanditaires, les auteurs et les exécutants. C’est l’occasion de mettre devant leurs responsabilités les créateurs et les protecteurs des koglweogo.
Le Faso Autrement prend au mot le Président du Faso, SEM Roch Marc Christian KABORE quand il demande aux Koglweogo de « faire pardon » pour faciliter la construction de l’unité nationale pour lutter contre le terrorisme et interpelle la conscience nationale et internationale sur la nécessité de se donner les moyens et les soutiens indispensables pour réaliser la réconciliation nationale, afin de pouvoir renforcer le vivre ensemble au Burkina Faso.
Le Faso Autrement demande qu’un deuil national soit observé pour la mémoire de ces dignes filles et fils du Burkina Faso, morts sur l’autel de la haine et de la division des communautés.
Le Burkina Faso est unique sur cette terre. Le Burkina Faso est un et indivisible. Un Burkinabè est un Burkinabè et une vie est une vie. Restons une Nation unie et forte pour vaincre tous les défis.
Que Dieu sauve le Burkina Faso.
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Président du Parti
Commandeur de l‘Ordre National