Le Capitaine Ouédraogo de l’Agence nationale de renseignements (ANR) a expliqué, mercredi 3 mai 2023, au cours d’une rencontre d’échanges avec les leaders politiques à Ouagadougou, le profil et le mode opératoire des groupes armés terroristes qui sévissent au Burkina Faso.
Le Burkina Faso est confronté, depuis environ huit ans, aux attaques des groupes armés terroristes qui ont fait plusieurs victimes civiles et militaires avec une crise humanitaire sans précédente. Le pays est essentiellement attaqué par deux groupes terroristes que sont le Groupe de Soutient à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) et l’État islamique au grand Sahara (EIGS), a confirmé, le mercredi 3 mai 2023, le Capitaine Ouédraogo de l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Il a soutenu que bien que chacun des groupes ait un leader central, ils disposent tous de chefs locaux basés dans leurs zones d’action et qui coordonnent les attaques. Selon les explications du Capitaine Ouédraogo, ces chefs locaux sont pour la plupart des ressortissants des localités qui subissent les incursions terroristes.
Le présentateur est revenu sur les caractéristiques des deux groupes terroristes qui agissent sur le sol burkinabè. Le GSIM, selon le Capitaine Ouédraogo, est le groupe qui attaque le plus au Burkina Faso. Ce groupe est, cependant, réputé moins violent, à en croire l’agent de l’ANR. Quant à l’EIGS, il est plus violent et agit essentiellement dans les zones rurales, a poursuivi le Capitaine Ouédraogo.
Les autorités burkinabè de la Transition ont pris plusieurs mesures pour renforcer l’arsenal de lutte contre le terrorisme. Des initiatives qui ont porté des fruits, selon le capitaine Ouédraogo qui a confié que cette situation a contraint les groupes terroristes à s’adapter au mode opératoire des Forces combattantes. « Ils usent de la perfidie, en portant les tenues des militaires pour créer la confusion », a-t-il expliqué.
Actes d’intimidation contre les populations civiles (déguerpissements) , harcèlement des VDP, destruction et pillage de biens des populations, embuscades contre les convois avec usage massif des engins explosifs, limitation de rassemblements importants (pour éviter d’être bombardés massivement), grande mobilité des terroristes qui se retirent dans d’autres pays quand la pression est forte, et reviennent quand elle tombe, ce sont autant de stratagèmes et de techniques utilisées par les groupes armés terroristes, selon le capitaine Ouédraogo.
Par Siaka CISSE