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Vote de la diaspora burkinabè: le mouvement MERCI appelle les jeunes «à faire preuve de discernement»

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Abdoulaye Yogo, président du MERCI au centre

Le Mouvement pour l’Engagement et le Réveil Citoyen a été face à la presse ce samedi 11 août 2018, pour dénoncer les manifestations en vue de l’opposition qui décrie le nouveau code électoral adopté le 30 juillet dernier en ses dispositions portant sur les pièces et les lieux de votation qui mettrait en marge la majorité des Burkinabè de la diaspora. Le MERCI appelle les jeunes «à faire preuve de discernement» sur cette question qui divise la classe politique.

L’adoption, fin juillet à la clôture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, de la loi modificative du code électoral, notamment en ses dispositions relatives au vote de la diaspora burkinabè, amorcée depuis 2009, continue de captiver l’attention de l’opinion nationale. C’est ce qui justifie cette sortie médiatique du mouvement MERCI qui se réclame défenseur des acquis de l’insurrection.

Ce mouvement accuse l’opposition de «trahir» le peuple. Se référant sur l’histoire récente du Burkina Faso en l’occurrence l’insurrection populaire de fin octobre 2014 et le putsch manqué de mi-septembre 2015 que le pays a connu à la suite d’un appel de l’opposition, le MERCI, accuse son responsable d’alors, Zéphirin Diabré, également leader actuel de l’opposition, de délaisser les «préoccupations» des insurgés précisément les questions de justice.

Le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré «n’a jamais demandé» depuis l’installation des nouvelles autorités intervenue fin décembre 2015, «que justice soit rendue aux martyrs» tombé lors des manifestations de l’insurrection et du putsch manqué, a déclaré Abdoulaye Yogo, président du MERCI, qui a ajouté que «pire, il (Diabré) refuse de participer aux commémorations de l’insurrection populaire».

«Aujourd’hui, c’est toujours ce leader inconstant de l’opposition qui demande à la jeunesse de sortir marcher», a poursuivi M. Yogo qui a appelé «la jeunesse à faire preuve de discernement, à garder un esprit patriotique et à se départir de ces politiciens qui n’ont que seule ambition à nous diviser, et à assouvir leurs désirs égoïstes au détriment de nos intérêts républicains».

Le Mouvement MERCI pense que Zéphirin Diabré est «un loup leader manipulé par la meute. Il perd son leadership sans même s’en rendre compte actuellement», a affirmé son président qui a invité le président du Faso, Roch Kaboré «à promulguer la nouvelle loi portant révision du code électoral qui contribuera à l’encrage des valeurs et républicaine du Burkina».  

Le Merci a salué la décision du gouvernement de « maintenir la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et le Passeport ordinaire » comme pièce de votation car elle s’inscrit dans un « esprit d’équité entre les Burkinabè vivants de l’intérieur et comme de l’extérieur ».

Au moment où cette conférence se tenait, l’UPC, la deuxième force politique du pays, animait aussi une conférence de presse sur le même sujet mais avec un autre son de cloche, une autre vision contraire à celle du mouvement MERCI. Le parti de M. Diabré a réaffirmé qu’elle mettra tout en œuvre selon les règles pour faire fléchir la majorité et ses alliés sur les points discordant du code électoral.

Par Bernard BOUGOUM