La secrétaire d’Etat français, Chrysoula Zacharopoulou, s’est prononcée, ce mardi 10 janvier 2023, à Ouagadougou, sur des actualités brûlantes concernant le Burkina Faso, face aux journalistes. Elle a donné la position de la France sur le groupe de sécurité privé russe, Wagner, le départ demandé du diplomate français, Luc Hallade et de la présence de la force spéciale française Sabre basée à Ouagadougou qui est de plus en plus contestée par des Burkinabè.
La secrétaire d’Etat français, Chrysoula Zacharopoulou qui dit avoir été reçue par le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a laissé entendre qu’il a discuté avec l’homme fort du Burkina qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba fin septembre 2022, de tous les types de sujets entrant dans le cadre du renforcement du partenariat entre les deux pays. Il s’agit surtout des sujets en lien avec la sécurité, l’humanitaire et le développement qu’elle a qualifié de «questions d’urgence».
«Nous sommes prêts à poursuivre notre engagement mais dans un cadre renouvelé avec les pays qui le souhaitent. Il n’est pas question de lutter contre le terrorisme à la place de nos partenaires mais de le faire avec eux, à leur demande en appuyant leur stratégie», a déclaré Chrysoula Zacharopoulou qui répondaient aux journalistes.
Sur la question de l’arrivée probable ou non de Wagner au Burkina, elle a dit qu’elle n’est pas venue à Ouagadougou pour «commenter des hypothèses». «Je ne suis pas ici pour parler à la place, je ne me le permettrai jamais, des autorités de votre pays. Je dis simplement que chaque choix à ses conséquences et nous avons eu l’occasion de nous exprimer à ce sujet», a-t-elle réagi.
A propos de la demande des autorités de la transition de voir remplacer, l’ambassadeur Luc Hallade, elle a signifié que la France «a entendu le message des autorités» burkinabè. «Ils (dirigeants) ont demandé de nouvelles voix, de nouveaux visages. J’ai fait part de ma disponibilité au président Traoré et à ses équipes de poursuivre le dialogue et j’ai aussi rappelé au président Traoré nos attentes au sujet de la protection de nos ressortissants», a-t-elle ajouté, notant que les deux pays «ont convenu de traiter cette question de façon diplomatique».
Quant aux contestations de certains Burkinabè qui voudraient voir le départ imminent de la force spéciale française Sabre, basée à Kamboinsin, à la sortie Nord de Ouagadougou, la secrétaire d’Etat français a répondu qu’ils «resteront présents aussi longtemps que (leur) présence est souhaitée». «Les militaires de Sabre sont bien présents en accord avec les autorités du pays. Nous sommes dans un pays souverain et c’est au pays de déterminer le choix de ses partenaires», a-t-elle martelé.
Par Bernard BOUGOUM