Le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a annoncé dans la nuit du mercredi à jeudi 16 septembre 2021 sur son compte Twitter, la mort du chef du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui par une frappe de Barkhane. Mais qui était celui qui était présenté comme le n°1 de l’EIGS dont la mort est un «nouveau succès majeur» dans le combat contre le terrorisme, selon le président français?
Dans la nuit du mercredi à jeudi 16 septembre 2021, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que les forces françaises de l’opération Barkane ont tué le leader du groupe terroriste État islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui.
Cette mort, selon le chef de l’Etat français, est un «nouveau succès majeur» dans le combat contre le terrorisme. La ministre française des Armées, Florence Parly, quant à elle, salue une mort qui «porte un coup décisif au commandement de Daesh au Sahel». Pour elle, «cette frappe est une très grande réussite, elle neutralise un chef incontesté» au sein du groupe de l’Etat islamique au Grand Sahara.
Les forces du G5 Sahel ainsi que les forces Barkane avaient longtemps Adnan Abou Walid al-Sahraoui et le groupe État islamique au Grand Sahara en ligne de mire. En effet, en janvier 2020 au sommet de Pau en France, le chef terroriste et son organisation avaient été désignés comme l’ennemi numéro un à neutraliser. «La priorité, c’est l’Etat islamique du Grand Sahara» (EIGS), avait déclaré Emmanuel Macron devant ses alliés sahéliens.
Le leader de l’Etat islamique du Grand Sahara Adnan Abou Walid al-Sahraoui est né dans les années 1970 et a été étudiant dans les années 1990 en Algérie et militant du mouvement indépendantiste le Polisario. Cet homme connu pour être cruel, a réalisé ses premières actions terroristes à partir de 2011 avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), puis a rejoint le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). En 2013, il retourne aux côtés d’Al-Qaïda avant de s’autoproclamer, en mai 2015, émir de la branche sahélienne de l’Etat islamique.
Son groupe terroriste État islamique au Grand Sahara créé en 2015, a la réputation de s’attaquer aux populations civiles, notamment dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Burkina et le Niger. En janvier 2020, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré avait déclaré que «l’Etat islamique pour le Grand Sahara (EIGS) se révèle notre principal ennemi, sur lequel nous devons davantage orienter notre lutte», autant dire que ce chef terroriste et son organisation ont longtemps troublé le sommeil dans cette région du Sahel.
Des opérations de neutralisations sont constamment menées contre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) avec des cadres tués et du matériel saisi. En juillet 2021, deux cadres de ce groupe terroriste ont été tués au Mali. Il s’agit de Issa Al Sahraoui, qui était coordinateur logistique et financier de l’EIGS et Abou Abderahmane Al Sahraoui qui était chargé de prononcer des jugements, notamment les condamnations à mort.
Siaka CISSE (stagiaire)