Le ministre des Infrastructures, Eric Wendmanengda Bougouma, après avoir constaté l’état défectueux de la voie principale menant au barrage qui porte le nom du défunt opérateur économique Oumarou Kanazoé, a annoncé le jeudi 27 2018, la réfection du linéaire long d’environ 20 kilomètres. Cette route reliant Yako à la commune rurale de Gomponsom dans le Centre-nord du Burkina, du fait de sa forte dégradation, plombe les activités économiques de la zone, selon les témoignages recueillis sur place.
Lors du passage du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, le samedi dernier à la radio Savane Fm où il a accordé une interview à laquelle ont pris part les auditeurs qui au bout du fil ont soumis leurs préoccupations au premier citoyen du Burkina, un brave citoyen de la commune de Gomponsom a soulevé le problème d’un ouvrage défectueux dans leur commune et a plaidé pour sa réfection.
C’est en respect à l’engagement qu’avait pris le président du Faso de donner une suite favorable à cette requête que le ministre des Infrastructures et une forte équipe technique de son département, accompagnés par des élus locaux de Yako dont le député Mathieu Bèbrigda Ouédraogo, sont allés constater de visu l’état de la route départementale 79 qui est l’axe principal de Gomponsom.
Cette route de Gomponsom « est très importante » parce qu’elle relie les bananeraies du barrage Oumarou Kanazoé à la ville de Yako. Donc si cette voie est défectueuse, naturellement il va de soi que les riverains soient confrontés à de grosses difficultés quant à l’évacuation des produits agricoles qui sont issus de ce barrage, a reconnu M. Bougouma, après avoir visité un pont, vieux de 33 ans, situé sur l’axe Yako-Gomponsom et des parties du même tronçon fortement dégradées.
« Après notre visite nous nous sommes rendu compte qu’en réalité, la préoccupation va au-delà du pont qui est défectueux parce que c’est toute la route qui n’est plus fonctionnelle », a signifié le ministre des Infrastructures qui a rassuré les riverains et les populations notamment de la commune de Gomponsom qui regroupe environ 50 villages qu’« une première équipe fera une étude du schéma itinéraire et ensuite une autre équipe plus fine viendra faire une étude plus complète de cette route qui vaut 20 KM ».
A l’issue de ces travaux le gouvernement « va sélectionner une entreprise efficace, performante pour faire ce travail », a-t-il terminé, en notant qu’« il y a des cas similaires dans toutes les régions du Burkina Faso et un point des équipes qui sillonnent tout le pays sera fait nécessairement en plus de l’inventaire qui existe déjà, sur la base duquel nous allons démarrer le programme d’urgence d’entretien de réseau routier ».
Amidou Konkobo, résident de la commune rurale de Gomponsom plus précisément dans le village de Zambélé qui a interpellé le chef de l’Etat, a remercié les autorités pour leur sens de l’écoute et signifié qu’il était « confiant » quant à la réhabilitation de ce tronçon. Pour lui, cette voie est indispensable pour la commune de Gomponsom et même pour la province du Passoré parce qu’avec la production de l’oignon, de la tomate et de la banane notamment au barrage Oumarou Kanazoé, « toutes les activités économiques sont plombées » et même pour les préoccupations sociales à savoir « amener un malade à l’hôpital, aller établir des actes administratifs, les transports des commerces avec des motos de marchandises diverses, à Yako, avec l’état de cette voie, c’est très pénible ».
Le maire de la commune rurale de Gomponsom, Zoéyandé Gilbert Nanema, s’est dit « satisfait » de l’engagement pris par le gouvernement à travers le ministre des Infrastructures de reconstruire la voie qui fait souffrir les riverains de sa localité.
Par Bernard BOUGOUM
