Décédé le 14 février en Afrique du Sud des suites d’un cancer du côlon, c’est, en principe, ce mardi 20 février que l’opposant historique au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai sera inhumé dans sa ville natale de Buhera, a fait noter RFI.
Sa famille biologique et politique n’ont pas attendu cela pour entamer une guéguerre relative à la succession de la figure emblématique de l’opposition zimbabwéenne. En fait, sa famille et son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), s’entre-déchirent pour la succession de Morgan Tsvangirai.
Une semaine avant la mort de Morgan Tsvangirai, un vice-président du parti, Elias Mudzuri, a annoncé prendre la suite de l’opposant. A la suite de celui-ci, un autre des trois vice-présidents de son parti, Nelson Chamisa, s’est proclamé leader du mouvement par intérim pendant un an, à quelques mois de la prochaine élection présidentielle.
La famille biologique de Morgan Tsvangirai se retrouve aussi impliquée. Selon RFI, sa mère a menacé de se suicider si le nouveau président du parti, Nelson Chamisa, se présentait aux funérailles de son fils. Elle l’accuse d’opportunisme tant il s’est précipité pour prendre les rênes du parti.
Même la veuve de Morgan Tsvangirai n’est pas la bienvenue à l’enterrement, du fait sa son supposé soutien à Nelson Chamisa pour la succession à son mari.
Par Boureima DEMBELE